

A la tête d’un empire multi-religieux et même largement peuplé de païens, Constantin ordonne aux sujets de l’Empire de se reposer le dimanche, le jour du Dieu Soleil. Les langues anglaise (Sunday) et allemande (Sonntag) ont d’ailleurs conservé cette idée.
Les premiers chrétiens qui observaient originellement leur repos hebdomadaire le jour du Shabbat (du vendredi soir au samedi à la tombée de la nuit), avaient déjà commencé pour certains à le remplacer par le dimanche, jour de la résurrection du Christ. En 364, le concile de Laodicée interdit enfin aux chrétiens d’observer le shabbat sous peine d’anathème. C’est d’ailleurs sous l’impulsion de la religion chrétienne que le dimanche continuera d’être consacré comme jour de repos hebdomadaire en Europe. Du Moyen-Age à la Révolution Française, les autorités politiques continueront de faire observer le dimanche comme jour de repos et de prière en enjoignant notamment au peuple l’obligation de se rendre à la messe (Edit de Nantes, 1598) ou aux employeurs et à leurs salariés d’observer les fêtes religieuses de l’Eglise (règlement de police du 8 Novembre 1782).